Un appel aux dons pour faire rayonner les Marquises

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Un appel aux dons pour faire rayonner les Marquises
PAPEETE, le 11 mars 2018 – L’association marquisienne Tuāka Nui a lancé une campagne de financement participatif pour "sauver le Haka guerrier des îles Marquises". Derrière ce titre c’est toute la culture de l’archipel que l’association aimerait mettre en lumière.

"Ça fait neuf mois que l’on travaille sur le projet", assure Mata Nganahoa, le président de l’association Tuāka Nui. Avec les artistes qui composent son association il porte le projet "Sauvons le Haka guerrier des îles Marquises". "L’objectif", explique-t-il "est de promouvoir notre chant, notre danse, en somme notre culture ancestrale à l’international".

Pour ce faire, l’association a lancé une campagne de financement collaboratif sur la plateforme Leetchi.com. Cette campagne se résume ainsi : "Nous sommes un collectif composé de 82 artistes (chanteurs, danseurs ; chorégraphes, musiciens et autres auteurs/compositeurs), tous originaires de cet archipel lointain du Pacifique sud, nommé ‘Les îles Marquises’. Oui, nous sommes marquisiens et fier d’être les héritiers d’un peuple qui a failli disparaître vers la fin du 19ème siècle".

Le collectif ajoute : "Beaucoup connaissent peu, voire pas du tout, ces îles du bout du monde. Et pourtant, de nombreux éléments de cette culture ancestrale polynésienne, sont passés à la postérité. " Il prend alors pour exemple le ‘haka’, " la danse guerrière fièrement exécutée par les joueurs de rugby néo-zélandais, les All Blacks. Très peu le savent mais les néo-zélandais descendent directement des anciennes tribus marquisiennes, à l’instar des habitants de l’île de Pâques. Notre culture est ancestrale".

Si la danse du haka est la plus connue, "la culture marquisienne recense plus de 77 danses et autant de costumes. La plus belle d’entre elle reste sans conteste, celle de l’oiseau, appelée Hakamanu. Haka signifiant danse et manu, prononcé ma-nou, désigne l’oiseau’". La danse de l’oiseau tire son histoire d’une légende contée de père en fils depuis cinq siècles, celle d’un amour impossible entre une princesse des îles du nord et un guerrier d’une vallée isolée du sud.

"Des légendes comme celle-ci", insiste le collectif, "il en existe des centaines, mais le temps passant, leur image se dissipe peu à peu. Il est donc temps de raviver leurs flammes". Aussi, les artistes de Tuāka Nui ont décidé de "mettre en place un projet de grande ampleur, en faveur de la promotion de notre culture ancestrale, mais aussi de la destination elle-même".

"Rappelons que les artistes que furent Paul Gauguin, puis Jacques Brel, chacun selon son époque respective, y ont fini leurs jours. Ils aimaient nos îles autant que nos ancêtres. Et aujourd’hui, ils ne sont pas juste des symboles de leur art, mais des nôtres qui ont voué une belle partie de leur vie à notre peuple. À leur époque déjà (Gauguin par ses toiles et Brel, par sa chanson Les Marquises et son éternel avion, Jojo), ont fait la promotion à leur manière des îles Marquises. "

Mata Nganahoa précise : "nous allons réaliser cinq clips, à la fois contemporains et traditionnels, sur nos cinq îles. Deux clips ont déjà été tournés. Je suis allé voir les maires des communes pour obtenir les accords de tournage, ils nous soutiennent". Un documentaire de 52 minutes sur le haka aux Marquises est également prévu.

En effet, les artistes engagés constatent que, "au fur et à mesure que le temps passe, nos chants et danses ancestrales (dont le fameux haka, connu grâce aux All Blacks) perdent de leurs substances et empruntent de plus en plus de gestes aux danses de Tahiti, alors que ceux-ci sont très différents. Les mélodies marquisiennes sont parmi les plus belles du Pacifique".

D’après eux, "ce constat provient de touristes européens eux-mêmes qui viennent par centaine nous rendre visite. Mais voilà, en tant que Marquisiens, nous nous devions de rétablir l’ordre des choses en rappelant à nos jeunes que notre culture est trop importante pour qu’elle soit dévaluée au profit des danses tahitiennes". L’argent récolté par la campagne de financement, servira à rémunérer les intervenants. La campagne doit durer encore 80 jours. La diffusion des clips pourrait se faire via les télévisions et compagnie aériennes.



En savoir plus

Pour découvrir les clips rendez-vous sur la page de la plateforme Leetchi réservée au projet marquisien.


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