Compagnie Aérienne

MOOREA, le 22 mai 2016. En début de semaine dernière, alors qu’il pratiquait son sport favori sur le spot interdi de Tiahura, un kitesurfeur a été interpellé par la brigade nautique. Suivant les instructions du procureur de la République à ce sujet, le kitesurfeur sera convoqué dans les prochains mois au tribunal.

Le lundi 16 mai 2016, la brigade nautique de Moorea a interpellé un kitesurfeur à Tiahura, dans l’une des trois zones interdites à la pratique de cette discipline, par un arrêté municipal depuis juillet dernier. C’est en effectuant leur surveillance du lagon que les mutoi ont aperçu ce quinquagénaire en pleine action et l’ont fait revenir, sans difficulté ni opposition de sa part jusqu’au rivage. "Il connaissait la règlementation municipale en vigueur concernant les zones interdites au kitesurf et a reconnu être en infraction. Il a tenté de nous expliquer que c’est le vent qui l’a poussé dans la zone interdite. On ne l’a pas cru du tout. Après la constatation des faits, il est sorti de la zone, comme on le lui avait demandé. Il sera convoqué prochainement au tribunal" explique Men Turi, le chef de la brigade nautique qui a transmis le procès-verbal effectué directement à la gendarmerie en informant le kitesurfeur en infraction que des poursuites judiciaires seraient engagées.

Car, une nouvelle étape vient d’être franchie. Jusqu’ici, les kitesurfeurs pris en flagrant délit à Moorea risquaient essentiellement une amende. Mais, le procureur de la République a donné des instructions pour interpeller ceux qui bravent la réglementation municipale. "S‘ils pratiquent leur sport dans les zones interdites, ils commettent un délit de mise en danger d’autrui par la violation de l’arrêté municipal. J’ai pris cette décision pour sauver la vie des baigneurs et de ceux qui se trouvent sur la plage. Pour ne pas qu’on ait à dire le jour où une planche tombe sur la tête d’un enfant, mais que faisait la police ?" indique José Thorel. Pour le procureur de la République, "le maire a fait son boulot : il a délimité des zones qui étaient interdites pour que les touristes, les riverains puissent profiter de la plage tranquillement. Le danger du kite au milieu des baigneurs n’est pas une vue de l’esprit. Il faut que les pratiquants de ce sport comprennent que nous vivons dans une société policée".



MISE EN DANGER D’AUTRUI

On ne sait pas comment sera rédigée cette convocation au tribunal. Deux solutions peuvent être envisagées : une convocation simple devant le délégué du procureur ou bien, s’il y a récidive, une audience devant le tribunal correctionnel. Ce rendez-vous au tribunal devrait se formaliser dans les prochains mois dans un délai de deux à quatre mois maximum. Mais pour le contrevenant la sanction pénale maximale encourue est la même. Une mise en danger d’autrui "par la violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende" (1,7 million de Fcfp NDLR) précise le code pénal.

Rappelons que l’arrêté municipal d’interdiction, pris le 23 juillet 2015, "interdit la pratique libre de l’activité de glisse, aérotractée ou kitesurf dans les zones de Tiahura, Temae et Tahiamanu". Une décision de la mairie qui est loin de faire l’unanimité, surtout parmi les passionnés de sports de glisse, qui estiment que ces trois zones sont les seules véritablement praticables. "Il y a encore des gens qui ne veulent pas respecter la règlementation. Or les trois zones interdites représentent seulement 10 % de la superficie du lagon de Moorea. Ils peuvent très bien pratiquer le kitesurf dans les 90 % de la superficie restante. Je vous assure qu’il y a du vent contrairement à ce qui se dit. Mais nous sommes là pour faire respecter cet arrêté car en cas d’accident, le maire de Moorea serait responsable" commente encore Men Turi le chef de la brigade de la brigade nautique.

Article 223-1 du code pénal

"Le fait d’exposer directement autrui à un risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente par la violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende".

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PAPEETE, le 15 mai 21016 – L’heure était presque à la fête ce vendredi 13 mai 2016, pour les enfants du cycle 3 de l’école Mama’o. C’est en effet avec un grand enthousiasme qu’ils ont pris part au rallye maths-lecture organisé à leur attention.

Les jeunes élèves, actifs et impliqués, se sont mesurés les uns aux autres au sein des divers ateliers mis en place : le jeu du détective, le mariage des multiplications, le chasseur d’images et bien d’autres activités proposées tout au long de la matinée.

Dans le cadre du Projet Educatif Local 2015/2016, la Ville de Papeete, en partenariat avec l’association Agir Pour l’Insertion, a organisé des activités socio-éducatives en faveur de ces jeunes gens à l’heure médiane.

Le rallye de ce jour vient clôturer l’année scolaire et a été proposé aux enfants afin qu’ils se réapproprient les bases et notions liées aux apprentissages scolaires, de façon ludique et éducative.

Les ateliers culinaires, bien connus à présent de nos quartiers, se sont installés pour la première fois, ce vendredi 13 mai 2016, au cœur du quartier de Tipaerui.

Sandra Stephan, nutritionniste, a ainsi accueilli dix parents du secteur à l’école de Pina’i. Au menu du jour : poisson cru au lait de coco, accompagné pour l’occasion d’une salade de papaye verte et de riz chaud.

Cet atelier à but préventif a pour objectifs de sensibiliser ses participants à la préparation de plats diététiques, équilibrés et pas chers. Les parents ont également pu apprécier un film sur l’élaboration de l’huile d’olive, son utilisation et ses bienfaits. Ils ont ensuite dégusté ensemble le fruit de leur travail, dans une ambiance conviviale.

C’est dans le cadre de son Projet Educatif Local que la Ville de Papeete et l’association API proposent ces ateliers culinaires aux quartiers prioritaires de la capitale.

Ils étaient 19 adultes à Tipaerui, ce samedi 14 mai 2016, prêts à suivre, durant une semaine, une formation afin de décrocher leur Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateurs (BAFA).

Les cours, proposés par la Ville de Papeete et l’association Agir pour l’insertion, et assurés par la Coordination pour Promouvoir Compétences et Volontariat (CPCV) se tiennent, pour des raisons pratiques, à la maison de quartier de Pinai.

Le maire de Papeete Michel Buillard, accompagné de Hinatea Tama-Georges, 5e adjointe au maire en charge notamment de la jeunesse et de l’animation de la ville, et Bélinda Guido, conseillère municipale, étaient présents pour l’occasion afin d’encourager ces jeunes et moins jeunes, issus des quartiers de Tipaerui, Mamao et Titioro.

Le principal objectif de cette action vise l’implication des jeunes et parents aux actions sportives, culturelles et socio-éducatives menées auprès des enfants inscrits dans le cadre du Projet Educatif Local de Papeete.

Le BAFA est un diplôme non professionnel qui permet d’occuper des postes d’animateurs auprès des enfants durant les vacances scolaires.

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